vendredi 23 janvier 2009

Tranches de pain d'vie

Y a quelques heures on était vendredi soir, je sortais de ma tour, heureux de quitter le boulot pour m'enfuir en week end, dépenser mon argent et mon énergie, faire mon maximum pour que le jour suivant Dimanche soit autre chose qu'un Lundi; ce projet ambitieux, je vous en parlerais peut être un autre jour.

En attendant, voici quelques moments de ma semaines, racontés brièvement, sans aucun liens ni transitions, avec des conclusions de folies:

TATATAAAM!!!.. et musique épique qui s'ensuit
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Hier j'ai croisé Naruto dans la Tokyo station. Le vrai, en chair et en os...
Il semblait perdu et j'ai cru qu'il cherchait son chemin pour rentrer a Konoha.
Normal, je me suis précipité a sa rencontre dans un élan de solidarité ninja; quand soudain il m' traité de sale geek et a disparu dans un nuages de fumé.

Batard ! j'aurais du lui donner un coup de pied dans les cou!lles tant qu'j'en avais le temps.

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Voici mon repas de Mardi soir, un Hinaichidori Nabe, plat de la région d'Akita au nord du Japon.
C'est grossièrement une bonne marmite remplie de bouillon d'os de poulet, ou tu plonges tout un tas de légumes, champignons et viande de... encore poulet. Un plat rassurant aux vertus réchauffantes non négligeables en hiver.
C'était juste trop bon, une raison suffisante pour écrire 2, 3 lignes à ce sujet.

A noter la classe ultime d'une bière servi dans une flute a champagne. Ou pas.

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Mercredi, Joce me signale dans un mail imbibé de poésie gestuelle ultra démonstrative qu'il vient de recevoir par la poste Ninja Ryuken 3, alias Janine Guedin 3 sur Nes (acheté sur Yahoo auction... les japs utilisent pas ebay).
Trop de bonheur! on l'attendait tellement après avoir fini le 1 (sans voir la fin ) puis le 2.
Programmation d'une session revival Vendredi soir.

La question de savoir si mes parents sont fiers de moi ne se pose désormais plus.

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Uptate du Dimanche

C'est le nouvel an asiatique ! J'ai appris ça en matant l'Australian Open de tennis sur des chaines de télé chinoises dispos sur le net. Du coup j'ai emboité le pas pour célébrer la nouvelle année à ma manière, en lunchant vietnamien à deux stations de Yamanote de chez moi: à Yurakucho.

Ce resto, si j'ose dire, déboite simplement sa race. Pour 10 euros tu as un bon Pho Ga (poulet) légèrement épicé, un bol de riz à deux parfum différents sur lequel du choux japonais, du poulet grillé, ainsi que quelques crevettes sautées n'attendant sagement que de te satisfaire.

















A gauche, un rouleau de printemps bien frais accompagné de sa sauce à l'arachide, à l'ail, et mélangée au truc marron qu'on trouve dans les restos viets à Paris. Pour finir, le Che (dessert viet) du jour servi dans un petit verre, juste pour le plaisir.

Y'avait pas de verbe dans cette dernière phrase. je crois.


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Ahhh... belle préparation pour veiller en vue du match de foot diffusé à 1h30 du mat (17h30 en France): Ajaccio - PSG

A tout à l'heure et bonne année.

dimanche 18 janvier 2009

Tokyo Nintendo Nerds : Ninja Gaiden

A quoi reconnaît-on un jeu mythique ? Nintendo vous répondrait: "au nombre de gogos nostalgiques qui paient 10 euros pour le télécharger sur la Virtual Console Wii".
Ce n'est pas faux, mais personnellement je dirais plutôt "aux souvenirs émus qu'un simple regard sur la boite évoque chez le joueur".
Siffloter les musiques du jeu en allant a l'école, balancer la manette après 3 heures de jeu ininterrompu, expulser son petit frère de la chambre "car il porte malheur", pas de doute: Ninja Gaiden remplit tous les critères et même un peu plus.
Car il se paie également le luxe d'apparitions dans les rubriques "faits divers" grâce aux frasques de Tomonobu Itagaki, son illustre designer licencié récemment par Tecmo et bien connu des tribunaux Japonais pour ses tendances au harcèlement sexuel ! ("Sekuhara" en Japonais, et oui ils ont crée un mot juste pour ça !).

"Appelez moi Seigneur Itakagi"

Jle crois pas, ya un scenario

Sorti au Japon en 1988 sous le nom de "Ninja Ryukenden", Ninja Gaiden est un jeu d'action-plateformes ou un... ninja du nom de Ryu part sauver le monde, sa copine, ses amis, son chien etc.
Mais qui dit "action-plateformes" ne dit pas forcement "degommer bêtement tout ce qui bouge", et en l'occurrence Ninja Gaiden se veut particulièrement innovant pour l'époque, en proposant un vrai scénario avec des cut-scenes entre chaque niveau.
Alors certes les dialogues d'une rare richesse ("c'est toi qui a tue mon père ?!" "mouhahaha tu le sauras si tu franchis le prochain niveau !"), et les persos forcement un peu kitsh vous feront sourire, mais ils apportent un vrai plus au jeu.
Et puis après tout, c'est pas pire que de voir la dernière fashion victime de Squaresoft prendre la pose dans FFXIII.

Mais tu vas monter espèce de &%#('^

Des le premier niveau, le ton est donne: animation fluide, gameplay nerveux, graphismes étonnants, Tecmo a vraiment fait du bon boulot techniquement.
Même les musiques, certes limitées par les capacités sonores de la pauvre NES, se révèlent hyper speed et efficaces, surclassant allègrement nombre de compositions musicales sur les consoles actuelles.
Non vraiment, rien dans ce jeu ne pourrait vous faire croire qu'il date de 1988. Surtout pas la maniabilite, qui elle semble carrément dater de 2088 mais avant jesus-christ, lorsque les manettes étaient fabriquées a base de silex et d'ossements de mammouths.
Et c'est la le seul point faible du jeu. Pour progresser, il faut s'accrocher et grimper un peu partout: plates-formes, murs, poteaux, etc. Le problème, c'est que pour grimper ne serait-ce que d'un micromètre, il faut alterner des "gauche-droite" frénétiques sur la manette, ce qui rallonge la durée de vie du jeu mais diminue considérablement celle de vos doigts.
Cependant ne boudons pas notre plaisir: une fois la jouabilité prise en main, Ninja Gaiden devient une véritable drogue qui vous tiendra en haleine jusqu'a la fin.

L'aigle, l'incarnation de vos pire cauchemar

Donnez moi des indemnités !

Même après avoir maîtrise la maniabilité, la difficulté globale du jeu est carrément critique. Des hordes d'ennemis vous sautent dessus de toutes parts, tel un troupeau de Itagaki ayant aperçu une secrétaire en mini-jupe.
Et là, pas moyen de mettre des posters "halte au harcèlement sexuel! Ne souffrez plus en silence, appelez ce numéro" comme dans les entreprises japonaises. Non, il faut exterminer les agresseurs soi même a la force du paddle, avec les crises de nerfs et autre destructions d'objets alentours qui en résultent.
Si Tecmo devait me rembourser tout ce que j'ai détruit chez moi a cause de ce jeu, la prime de licenciement de Itagaki ne suffirait pas. D'autant plus qu'il a été licencie sans indemnités.
Et je ne parle pas des dommages psychologiques provoquées par mes insultes a ma famille ("passe pas devant la télé gros '^$%&#").
Cependant, et c'est aussi la marque des grand jeux, on vous propose toujours la bonne arme, l'objet salutaire qui vous permet de vous en sortir malgré tout.

Itakagi, ou la classe à la japonaise.

Un jeu mythique donc, mais a ne pas mettre entre toutes les mains. Si vous etes de ceux qui pensent que New Super Mario Bros sur DS est "vachement dur quand même, faut pas deconner", alors oubliez Ninja Gaiden.
Par contre, si vous êtes du genre a finir les Megaman avec une seule vie, ou Street Fighter 2 en mode 7 avec que des perfects, alors foncez: Ninja Gaiden est fait pour vous !
Il vaut même les quelques euros que Nintendo en demande sur la Virtual Console. Et la tout est dit.

Fallait pas l'inviter

Vendredi, rendez vous des familles avec Joss qui vient squatter la maison avec sa Nes pour une troisième session de Janine Gaiden.
Lors de la dernière, on avait du arrêter au dernier boss, et son niveau qui te fait connaitre la vraie couleur de l'enfer.
Cette fois-ci ont comptait bien en venir à bout.

J ai un peu perdu mes nerfs pendant la partie ou Joss m'a bien supplée pour faire les niveaux intermédiaire.
Apres 4 essais infructueux nous obligeant a tout recommencer a chaque fois, j ai finis par vaincre le dernier salopard, et lancer un inintelligible rugissement emprunt de satisfaction et de soulagement ; ça donnait a peu près ça : RRRAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH !!!!!!

Aaaahhhh ... les muscles des fingers ankyloses, l’esprit embrume, on pouvait enfin se poser en position 2 (celle relax et avachie. La position 1 étant celle du dos voûté la tête en avant avec l attention 100% branchée sur la télé), et admirer la fin du jeu.
Biensur, il fallait faire la séance photo victorieuse traditionnelle, et le moment choisit fut celui ou le château du méchant s’écroulait.
Click ! 1ere photo.

Ensuite une autre photo devant le soleil couchant.

Click ! 2eme photo.

La fin était un peu chiante, mais suivant cette scène du soleil couchant, la musique entraînante de Ninja Gaiden (chanmée d'ailleurs) démarrait en fade-in, annonçant la venue de l'écran "The End" promettant ainsi nous faire kiffer.
Ce moment la, c'est celui ou tu ressens véritablement la satisfaction du travail achevé. C’est celui ou tu libères tout le stress et la frustration accumulés pendant les heures ou tu as lutté devant ce jeu de 1988 pour ne pas t'arracher les cheveux, ceux de ton voisin ou lancer la manette dans la télé.
Tu ne peux t'en sortir sans cette musique libératrice et son écran "The End" salvateur.

La musique démarre ... l'écran s'assombri ... on se prépare pour prendre une photo ....

Click !
....

la télé affiche l'écran titre du jeu.... !!!! ??
………
??? Puuuuuta....... !!!!!!!!!!!
CE CON DE JOCELYN MALENCONTREUSEMENT A APPUYE SUR LE BOUTON RESET DE LA CONSOLE EN VOULANT POSER POUR LA PHOTO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
AAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!
PUTAIIIIII..........IIIIIIINNNN!!!!! MAIS QUEL CON !!!!!!!!!!!!!
RRRHHHGGGGGRRRrrrraaaaAAAAAAA
La frustration du monde entier se renferme a l intérieur de mon corps sans vouloir ressortir. L’envie me prend pourtant d’exulter ce mal en tuant mon compère, lui matraquant la tête a coups de paddle jusqu a étaler le contenu de sa boite crânienne sur la moquette de mon appart.

Mais non ... rien ... juste un horrible sentiment d impuissance, d'injustice, de trop plein d'énergie pas évacue ... et le PIRE ... l'impression de ne pas avoir vraiment fini le jeu…

Atroce ... le comble de la tristesse c est qu on a du se résigner a regarder la suite de la fin sur youtube comme deux pauvres loosers...

Elle était trop bien, la belle musique et tout et tout ... cela aurait été si apaisant...

Voila, espérons plus de réussite sur Ninja Gaiden 2 programmé pour la semaine prochaine.


Tristesse et honte sur nous tous.
Amen.
F.ck ! Dernière photo



Texte: Joce fallait pas l'inviter & poké

jeudi 15 janvier 2009

Hatsumode... a tes souhaits !

Yo !

Je suis actuellement au boulot, il est 10h51 et je viens de parler un mon boss l’espace de cinq minutes.
Pour tous vous dire, on vient de passer en revue la situation actuelle. Nous en sommes venu à la conclusion que, oui, je n’ai rien à faire aujourd’hui ; pire encore (mieux pour certains), que je ne risque pas d’avoir grand-chose a faire dans les quelques jours a venir non plus.
Si l’ennui risque de frapper à la porte, il y a tout de même un bon coté dans tout ça.
Je n’aurais pas besoin de faire semblant de travailler, car je n’ai officiellement pas de travail ; ce qui est en soit un luxe, un privilège, voir l’aboutissement de vie de tout fonctionnaire.
Une précision est cela dit indispensable, sachez que même si je travaille dans la finance, je n’ai aucune responsabilité dans la crise actuelle. C'est l’hyperactivité qui en est responsable et en aucun cas la glandouille saine, tranquille et intersidérale.

Profitant d’être libre de toute contrainte bancaire, je vais essayer de vous parler de quelque chose, de ce que j’ai fait récemment ou de ce que je vais faire ce week-end… mais c’est bien parce que j’ai pas le choix.


Rooohhh... ça m’gave, j’ai l’impression de travailler.


Entrée du temple, japonais, arbres, sol

Alors… Lundi dernier, ce fut férié pour l’occasion du Coming Age Day (nom sirupeux qui figurait sur mon téléphone portable de jour la).
Les jeunes japonais atteignant vingt ans dans l’année s’affûtent de kimonos et vont au temple pour faire des trucs de japonais. La belle coutume ne raconte pas qu’ils vont ensuite se mettre des grosses races a l’alcool jusqu'à pourrir leur beaux accoutrements, nager dans leur vomi, et ne plus se rappeler qui ils sont… je ne la raconterais pas non plus, ce n’est pas mon genre.

Donc !
Lundi, je me suis aussi rendu au temple ; le temple shinto Meji Jingu à Harajuku, mais ce dans un but différent : pour faire le Hatsumode, en français, la première visite du temple de l’année, qui est une autre coutume japonaise ou l’on est pas obliger de finir ivre ; ce qui m’arrangeais bien car il était seulement onze heure dans la matinée.

Je sais pas si c'est mieux finalement de siroter le crachat de tout le monde

L’activité du Hatsumode se résume à faire la queue (quelle surprise !!) pour lancer un pièce avec un trou en son centre (5 yens ou 50 yens) dans un réceptacle garanti 100% Shinto inoxydable, puis à exécuter quelques clappements de mains avant d’émettre un souhait pour la nouvelle année, généralement des trucs gnangnan irréalisable, genre ne pas divorcer et consort…

Pitié que le psg gagne le championnat

On m’a dit que lancer une pièce de 50 yens est meilleur pour la providence.
J’ai pour ma part choisi de lancer un pièce de seulement 5 yens, ce après avoir vu ce moine me sourire de toutes ses dents en or dans sa grosse Mercedes garée derrière le temple. Puis j’ai émis un souhait en faveur du PSG dans un bon millier de clappements de mains, pour être sur.

La deuxième partie de l’Hatsumode, puisque ça vous passionne tant, est d’aller tirer son petit Omikuji. (Encore une fois, si t’as rigolé, tu sors !)

Le Omikuji, c’est quelque chose de très pratique issue de la plus pointue des technologies japonaises. Ca te permet de savoir tout se qui va dans se passer ta vie pour une année.
Tu commences par refaire la queue car tu aimes ça, puis tu chopes une boite en ferraille que tu secoues vigoureusement pour en sortir un petit bâton ou il y est inscrit un numéro.

En conséquence de ton numéro, on te refile un bout de papier ma foi très joli, sur lequel ton futur est écrit, le film de ton année.
Comme un gros chanceux que je suis, il est écrit que 2009 se fera dans l’abondance de richesses, de bonheurs et de plaisirs.




Me voila rassuré. J’ai plus qu’à attendre patiemment, dans mon lit, comme un flemmard que ça me tombe dans les bras. D’ailleurs, c’est ce que je me suis empresser de faire juste après en rentrant chez moi ; faut dire que c’est fatiguant de se taper une visite de temple a 11h du mat.

Quand au week-end qui vient, c’est décidé, je fais rien !


jeudi 8 janvier 2009

La langue Japonaise

Je post ce message pour mettre une fin a certains "on-dit", afin d’avertir toutes personnes ayant entendu qu’apprendre a parler le Japonais est facile; qu’a l’aide d’un bon livre, en trente leçons on peu se débrouiller pour acheter son sushi quotidien ; voir même que cette langue est plaisante a l’apprentissage…
Eh ben NON ! Apprendre le japonais est juste un défi impossible qui vous propulsera dans un torrent de souffrances, de tortures cérébrales, multipliant par dix votre moyenne de moments de honte en public par rapport à celle d’un étudiant en espagnol lambda, et divisant par dix votre acuité visuelle écorchée par les microscopiques détails composant l’écriture japonaise.

Si jamais l’idée vous vient de faire partie des innombrables victimes de ce langage maléfique, je vais tenter de vous en dissuader des maintenant.

Tout d’abord, il faut savoir que la langue japonaise a la bonne idée d’intégrer pour un maximum d’incompréhension, trois alphabets totalement différents dont l’utilisation varie hasardeusement en fonction des situations, du mot employé, du temps qu’il fait, de la couleur de votre culotte…
On retrouve alors les Hiragana « petites lettres biscornues » au nombre de 46, les Katakana « petites lettres anguleuses » encore au nombre de 46, et les Kanjis « assemblage aléatoire et pernicieux de milliers de petits traits » déclinables sur plusieurs milliers de formes. Somme toute, un paquet de raisons plus nombreuses que le nombre de cheveux possibles à arracher sur votre tête.

Dans les détails

Les Hiragana :
Ils furent créés par un mec bourré a qui l’on a eu la mauvaise idée de mettre un crayon dans la main en lui disant « t’es même pas cap de m’dessiner le plan pour rentrer chez toi ».
Les multiples tentatives et gribouillages insensés de cet homme ont ainsi donné forme aux Hiragana, utilisés pour écrire les mots d’origine japonaise.
Chaque lettre correspond à une syllabe, ces mêmes lettres mises en groupe forment un mot, ce même mot pouvant avoir une vingtaine de sens différents.
N’imaginez donc pas vous faire comprendre avec les mots formés d’hiragana, car personne ne peut en deviner le sens si vous ne leur associez pas un correspondant encore plus complexe, en Kanji.
Les Hiragana ne sont donc d’aucune utilité, même pour les Japonais, et vous seriez bien con de les apprendre.

Les Katakana :
Abandonnez tout de suite l’ambition de différencier un katakana d’un autre, ces 46 lettres sont totalement identiques et ne demeurent que source de maux de tête douloureux.
L’alphabet Katakana fut initialement inventé à des fins militaires; une arme dont le but initial était d’asservir toutes les langues étrangères, en s’appropriant leurs mots et expressions.
Ainsi en japonais, on transcrit un mot étranger en japonais par le katakana, ce qui lui fait perde automatiquement tout sens et identité.
La prononciation du mot est la région directement frappée par cette arme.
Une expression telle que « Merry Christmas » deviendra un incompréhensible « Meerii Kurisumasu » et « scarf » (écharpe en anglais) se dira abominablement « sukaafu »…
En bref, chacune de vos confrontations avec des katakana tournera au jeu de devinettes sordidement impossible, vous faisant douter sur les propres mots de votre langue maternelle. (s’en suit bien naturellement une crise identitaire doublé d'une réaction de repli sur sois même)

Heureusement, depuis l’abandon du Japon de sa politique de domination du monde, les katakana ne servent majoritairement plus que des causes inutiles, comme pour illustrer les enseignes de salons de thé, les slogans pubs racoleurs ou les marques de vêtement.
Ne pas savoir que vous prenez un verre au « café du Paris » ou encore que vous portez un tee-shirt «Du toi mon Honte» ne pourra que vous être bénéfique.
Encore une fois passez votre chemin, cet alphabet n'a aucun intérêt.


Les Kanji :
Le premier Kanji fut offert par l’empereur Chinois Xi Vuding (Urine Dorée) en guise de dote a l’empereur Japonais Sodomitsu (Cerise Odorante), a l’occasion d’un mariage arrangé sensé unifier les deux pays, mais qui tourna court pour cause, comme souvent en Asie, d’une dispute riz-ible.. heum.
Le reste des Kanji fut dérobé plus tard par les samouraïs Japonais, qui à chaque passage en Chine avaient pour coutume de violer quelques femmes et rapporter de nouveaux Kanji au Japon pour reconstituer l’ensemble de l’alphabet.
Le nombre de Kanji est aujourd’hui estimé à quelques trillions, dont une centaine de millions interdits d’utilisation.

Un Kanji est un amas incommensurable de petits traits a l’orientation chaotique devant être tracés dans un ordre bien précis pour ne pas se retrouver envoûté sur l’instant par le malin pouvoir y étant renfermé.
Chaque kanji a une signification propre comme « voiture» ou « enfant », et l’association de deux ou plusieurs en donne une nouvelle.
Ainsi en combinant le kanji «chien» avec le kanji «rapide» vous obtenez «climatiseur».
Le kanji ne s’arrête pas la dans son processus de torture pour notre cervelle de gaijin (étranger), non non non.
En effet, la prononciation d’un même kanji diffère d’une phrase a l’autre, varie selon des paramètres divers tel que votre âge, celui de votre interlocuteur, de votre inclinaison sexuelle, le taux d’ensoleillement, etc.
Rassurez-vous, il tellement impossible d’utiliser correctement les kanji (« langage maudit » en Chinois), que même les Japonais ont fini par les délaisser pour les remplacer par les Pokémons.


Construction syntaxique digne d'une œuvre de S. Escher:
Le positionnement des mots dans une phrase japonaise défit une nouvelle fois toute logique existante. Une des meilleures techniques pour construire une phrase en Japonais reste de prendre tous les mots de celle souhaitée et de les lancer hasardeusement de la manière la plus improbable qu’elle puisse vous paraître. A raison d’une chance sur cinquante vous obtiendrez une phrase dotée de sens.

Je crois définitivement que les mots constituant le vocabulaire Japonais furent établit par des aveugles jouant aux fléchettes sur une cible ou chaque case représente une syllabe. On trouve donc des combinaisons syllabiques invraisemblables, sans queue ni tête, et un nombre infini d’homonymes.

De ce fait, les Japonais ne savent jamais s’ils parlent du film qu’ils ont vu la veille ou de nourriture pour chat. Personne ne se comprend réellement ici, mais tout le monde essaye de deviner en fonction du contexte.
Si jamais un Japonais saisi le sens d'une de vos phrases, n’allez pas vous croire capable de comprendre la réponse sans être sous l'influence de violentes drogues, a part si vous êtes un élucubré extralucide champion de puzzle imaginaire


La politesse:
La difficulté ultime est si vous tentez d’être poli avec un Japonais. Moult niveaux de politesse vous obligeront à repenser deux fois à ce que vous allez dire, car encore une fois les mots et expressions varient du tout au tout selon votre position sociale, celle de l’interlocuteur, si vous êtes tout nu ou sur le point de mourir. Le moindre écart vous attirera moqueries mesquines des uns et colères des autres, sans que vous n’en ayez compris la cause.
Voici un exemple de vie :
Minh se rend chez le vendeur de sushi.
-Vendeur : « Bonjour ! »
-Minh : « Bonjour ! »
Tous les clients se retournent vers Minh pouffant de rire…

Analyse du pourquoi du comment :
Je suis étranger, le vendeur de sushi est plus vieux que moi mais moins riche. Pour exprimer la marque de politesse adéquate j’associe donc naturellement le kanji du « marin » a celui du « cheval » pour donner un « bonjour ! » aux allures d’un «salut mon brave » communément utilisé en France.
Or mon erreur est de ne pas avoir comptabilisé les faits que ce vendeur était gaucher contrarié et qu’on était un Lundi après midi…
J’aurais en fait du lui dire «perdrix » «chapeau », équivalent au banal « «salut ma biche ! » français pour le saluer… d’où le fou rire des clients Japonais présent dans le magasin. (puis les quelques coups de pied anonymes qui s'ensuivirent).


Conclusion (ou pas):
Vous l’aurez compris, apprendre le Japonais ne vous attirera que des ennuis personnels et autres dépressions nerveuses chroniques.
A fortiori laissez tomber tout de suite, sachant de toutes façons que vous serez rarement enclin à utiliser du japonais au Japon, la population elle-même ayant lâché l’affaire, préférant communiquer par petits sons rythmés en entrechoquant des baguettes de bois, et élever des Pokémons pour des combats à morts.

Merci de m’avoir écouté ciao !

lundi 5 janvier 2009

Bonne santé


Retour au taff, avec une bâtarde de grippe à la Française en guise de compagne 2009.

J’ai vraiment apprécier rentrer au Japon le 3 Janvier pour rester au lit avec de la fièvre jusqu'à aujourd’hui.


Le bon coté de la chose est que j’ai plus dormi en trois jours que pendant les deux dernières semaines de 2008. Cinquante heures en trois jours, mon lifewide record.


S’il y a vraiment un truc qu’il faut tester c’est bien d’avoir la grippe dans l’avion. Onze heures et trente minutes à alterner entre grelottement et sueur abondante, nez qui coule et yeux incandescents se retournant dans leurs orbites. J’ai bien entendu eu ma dose de délires dus à la forte fièvre. Une vieille ambiance de Moyen Age, d’église inquisitrice, de bûcher et de paysans horribles, m’a ainsi poursuivi tout au long du voyage, même lors de mes périodes d’éveil. Le genre de rêves trop oppressant ou ta tête n’arrête pas de faire des calculs complexes et t’oblige incessamment à prendre des décisions sur des choses insensées.

Paralysé, j n’arrivais même pas à demander un verre d’eau aux hôtesses qui par pitié m’ont appliqué d’elle même la double ration de couverture Air France.

Bref, avec du recul, je pense bien être mort à un moment pendant ce voyage. Je ne sais pas trop quand. Certainement quand la fièvre a côtoyé la température de la roche en fusion, et a inhibé tous mes récepteurs de sensation.


Vivre au Japon ça affaiblit le corps, érode la résistance physique de l’être pour la réduire à celle du nouveau né. Une semaine en France et j’ai attrapé le pack bronchite, rhume et grippe. Ce fut apparemment le tarif obligatoire pour les habitants du Japon ayant foulé le sol Français, car dans l’avion de Charles de Gaule a Tokyo, tous les bridés se vidaient de par leurs orifices encombrés.


En tout cas, et je ne pensais pas le dire un jour moi le vieux Parisien, mais quel soulagement de retrouver le métro Tokyoïte a l’odeur de médicament, avec sa population qui même malade porte des masques pour ne pas diffuser les virus. Ce fut aussi très rassurant relaxant que d’utiliser les oshibori petites serviettes mises a disposition pour se laver les mains aux tables des restaurants ... et puis voir le ciel bleu ... avec une température au dessus de zéro...


Tiens, mon boss vient de me dire que je pouvais rentrer plus tôt aujourd’hui. Soit y a pas de travail, soit il a peur de ma maladie ; faut dire que ma toux résonne dans un éclatement de bronches un peu ragoûtant toute les trente secondes.


Pour votre culture, en Jap, que t ais un rhume ou une grippe, on utilise les memes mots : « Kaze hiita »